Les maladies trophoblastiques gestationnelles
Les maladies trophoblastiques gestationnelles sont un groupe de maladies touchant le développement du placenta. Cet organe transitoire qui se développe avec le fœtus, permet la croissance de l’enfant à naître pendant sa vie in utero et est normalement évacué lors de l’accouchement.
Dans certains cas (1 grossesse pour 1000), il se développe de façon anormale, sous forme d’un placenta très volumineux, généralement sans développement du fœtus.
Cette anomalie est appelée môle hydatiforme et doit être traitée par une évacuation (aspiration curetage). Dans environ 15% des cas après môle hydatiforme, la maladie se transforme en tumeur trophoblastique, parfois associée à des métastases. Le traitement repose sur une chimiothérapie et grâce à ce traitement, le taux de guérison est d’environ 100%. |
Dans d’autres cas beaucoup plus rares (1 grossesse pour 10 000), alors que la grossesse et l’accouchement se sont déroulés normalement, certaines cellules du placenta persistent dans l’utérus et se transforment en tumeur trophoblastique appelée choriocarcinome.
De la même façon, la maladie évolue vers des métastases touchant plusieurs organes et le traitement repose sur une chimiothérapie. |
Il existe une forme exceptionnellement rare (1 grossesse pour 100 000) de tumeur trophoblastique se développant après l’accouchement, appelée tumeur trophoblastique du site d’implantation placentaire (TSI).
Cette maladie n’évolue que très rarement vers des métastases et reste généralement localisée dans l’utérus. Cependant, la chimiothérapie n’est généralement pas efficace sur les tumeurs du site d’implantation placentaire et à ce jour, c’est la chirurgie qui permet de traiter cette maladie. Lorsque qu’une TSI n'atteint que l’utérus, sans métastase, le pronostic est très bon avec plus de 92% de guérison. Malheureusement, pour traiter chirurgicalement une TSI située dans l’utérus, il est nécessaire de retirer l’utérus, ce qui empêche de mener une nouvelle grossesse. |
La recherche scientifique et médicale
Les travaux menés par les équipes impliquées dans la prise en charge des maladies trophoblastiques montrent qu’au-delà des traitements historiques (chimiothérapie et chirurgie), de nouveaux traitements appelés immunothérapies, pourraient permettre de guérir des patientes atteintes de tumeurs trophoblastiques chez lesquelles la chimiothérapie ou la chirurgie sont inefficaces. Les immunothérapies pourraient même permettre de remplacer la chimiothérapie et la chirurgie, dans certaines situations précises et ainsi de maintenir la fertilité.
Les travaux de recherche menés notamment par le Centre Français de Référence des Maladies Trophoblastiques (Lyon) cherchent à comprendre les mécanismes de tolérance des tumeurs trophoblastiques par le système immunitaire.
Un grand projet de recherche, soutenu par ZZ Association for Research and treatment of rare diseases and cancer, lancé en 2023 et projeté sur les 5 prochaines années au sein de l’Université Lyon 1 et les Hospices Civils de Lyon, permettra de faire progresser la science biomédicale et la prise en charge diagnostique et thérapeutique des patientes atteintes de tumeur trophoblastique, notamment les TSI, à travers 4 axes principaux de recherche :
Les travaux de recherche menés notamment par le Centre Français de Référence des Maladies Trophoblastiques (Lyon) cherchent à comprendre les mécanismes de tolérance des tumeurs trophoblastiques par le système immunitaire.
Un grand projet de recherche, soutenu par ZZ Association for Research and treatment of rare diseases and cancer, lancé en 2023 et projeté sur les 5 prochaines années au sein de l’Université Lyon 1 et les Hospices Civils de Lyon, permettra de faire progresser la science biomédicale et la prise en charge diagnostique et thérapeutique des patientes atteintes de tumeur trophoblastique, notamment les TSI, à travers 4 axes principaux de recherche :
Axe 1Comprendre l’interaction immunitaire entre tumeur et patiente |
Axe 2Détecter précocement la transformation tumorale |
Axe 3Identifier de nouvelles cibles/vecteurs thérapeutiques |
Axe 4Tester in vitro la sensibilité des cellules tumorales de PSTT |